Vous avez attenté à ma liberté, si bien que je ne me reconnais plus. Votre magie dont vous me seriniez les oreilles, je n’y crois pas. C’est juste une juteuse affaire de gros bonnets ajusteurs et de gros sous dont vous êtes la bonne ajustée. Lire la suite
Archives d’Auteur: vagabond neuro
DESIRE ET LAISSE
Est-il si difficile ce voyage ? Pire qu’un mauvais trip ; un de ces trucs qui tordent les boyaux en travaillant les nerfs et le cerveau ? Carrelé et mosaique le long du sentier ? Le bonheur ? Je ne sais pas, je suis inquiet et, il faudra mettre l’espoir à la porte. Est-ce que ça en vaut le coût ?
Marc
OPERATEUR TELEPHONIQUE
00h17, depuis 10 minutes y’a un
type qui frappe comme un bourrin
la porte des voisins. Le temps que
je constate, un autre jour, il est
00h31. Le ministère dans les
oreilles. Je décroche, débranche,
problème technique, mise en
autarcie. Heureusement que nous
sommes autodidactes.
Tu te reconnais… Le piège est
tendu dessous entendus toute
déclinaison du terme… ça te laisse
pantois avec tes dicos de rimes
stéréotypes.
Hé bien oui, je suis le type avec un casque sur les oreilles, qui ne répond pas systématiquement à la porte, j’écoute la sonorisation de l’univers.
C’est un boulot comme un autre ; on est payés au lance-pierre, les fins de mois ? Des mois sans faim et les dents qui s’abîment. L’espace-musique. Pas la musique de l’espace… c’est espacé.
Et bien oui, je suis le type négligé… c’est souvent, d’ailleurs.
Excuse-moi mais je ne vais pas chez le tailleur,
Ni autres parts à-propos.
Laisse passer l’espace entre toi et moi, regarde et ne déclame pas la rumeur.
Et bien oui, tes yeux s’écarquillent, qui je suis ?
Une bille,
Pas vraiment ton ennemi,
Et bien oui je pardonne.
J’ai pas eu
La bonne donne
Elle m’eût.
Marc
LITANIE
Ils étaient encore là. Juste en bas. Ça ne pouvait pas, c’était impossible,
surtout après tant d’années. Pourtant. Rumeurs, impression sur cerveau en recyclage perpétuel.
Trouver la nouvelle idée, chanter des nouvelles idées. Tout avait
déjà été fait. Enfin, c’est ce que les gens disent.
L’humanité déclinait guerres et violences sa seule raison d’être… bouffer dans l ‘assiette du voisin, boire dans son verre et se casser rapide. Quelques clients de chic. De la haute. De la balle. Pan !
La carotte au bout du nez.
Tu devrais écrire.
Le point de non retour.
Il quitta le clavier pour aller prendre ses médicaments. Il lui fallait plus que la dose prescrite. Ensuite il avait regardé des vidéos de femmes en talons aiguilles.
Marc
MALGRE BON GRE
Je ne m’excuserai plus que tu me fasses du mal, un beau jour, oui, ce sera un beau jour, avec les dernières larmes d’un ultime adieu, se dire, se dire qu’on se sépare, qu’on a trop vécu tout les deux, mais qu’on a été heureux, enfin, quelques fois, au début souvent nos rires, et aujourd’hui nous ne rions plus, chacun dans sa tour d’acier de mauvaises têtes en bois, on se dira qu’on a essayé et qu’on a pas perdu notre temps, si, peut-être vers la fin, on s’est accrochés, sentir nos coeurs palpiter, que dis-je, une tachycardie proche de l’arrêt cardiaque, espérer malgré…
Marc
CHAT ET CHIEN
Un chien s’autographe une bataille de clochers. En dessous, un chat aux abois rectifie l’orthographe et, dans un long beuglement à cette vie en dents de-ci-de-là… il meurt.
Le chien affamé saute aux griffes de la dépouille et gorge sa panse caniphobe des saveurs félines de l’animal.
Le sourire est de rigueur à si bonne tablée.
Marc
CERTITUDE
Il faut me réveiller
Branler certitudes
De ma langue éjaculer
Ces pensées que j’élude
Marc
MATINALES PENSEES
Le problème n’est pas tant de lire dans les pensées
Que de les anticiper
Marc
DAS
Mag de Cul
Pour inséminer les hermaphrodites
Marc
OMBRES
J’aimerais être une ombre lumineuse.
Marc
PERSONNES
Y’a Paul Personne qui me rappelle qui nous sommes. Y’a nous. Mais nous, c’est personne. Juste du café et quelques bribes de mots, écrits, chantés, parlés, soufflés. Y’a la nuit où j’échafaude des plans d’évasions et qui se termine en cul de sacs. Y’a les médocs. Y’a l’alcool. Y’a la merde de mon âme, du moins si l’esprit peut supporter ce mot. Y’a plein de trucs que je ne comprends pas, même ce que j’écris. A relire après, je me dis que c’est pas moi. Faut laisser tomber les mots à l’égout, faire égoutier de la poésie, ramer dans la phrase entre les lignes, rimer sur les toilettes.
Marc
EFFET SECONDAIRE
Je fume ma roulée. Nuit. Dans l’oeil. Dernières années. Étoile du nord. Suis barge. Cachets sans effets. Trop pris. Mithridatisé. Un autre. Attente. Fera rien. Vain.
Vainc. Plus de vin. Vint d’eux. Vingt deux. Écran. Fumée. Et cran fut, mais…
Etre son propre spectacle. Film. Filmer les aliments. Au congélo. Prendrais bien des congés. Restauration. Se restaurer.
Marc
NE VOUS DEPLAISE
Pourquoi je pleure ? Nostalgie, toutes ces musiques imprimant les visages du passé, chacun passé de son côté.
Est-ce qu’on a réussi, comment, par rapport à quoi ? Avoir du fric ou non ? Être la lanterne rouge, du rouge de ce sang qui fait que l’on est encore vivant et que l’on s’en inquiète presque. A mon âge, on ne récupère que des bribes de conversations éthérées. on ne se connaît plus, loin.
Tu vois gamine, ce soir, c’est un concert des Cure en DVD. Te souviens tu ? on était allés les voir à Bercy. Je me souviens. Tu connaissais les paroles par coeur. Tu chantais si bien et je ne m’en rendais pas compte. J’étais un gamin ; aujourd’hui, je suis abîmé. La vie ne m’a pas fait de cadeaux. Elle n’en fait à personne. Aujourd’hui, quarante balais passés. Le ballet des souvenirs.
Marc
PREMIERE GUITARE
Tu sais, ma guitare pleure toujours. Tu sais, il faudrait me rendre celle qu’elles ont remplacée. Plus de contact depuis. Le jeu, les cordes recyclées, la peau du batteur amnésique, les sous-entendus, l’histoire dessous. Sous. Tu n’as pas percé.
Je mets à jour. On en est pas sortis indemnes. Ni toi, ni moi. Je me suis bien abîmé. Tu ne me re-connaîtrais pas. Médicaments en poignées, je comprends mieux ton regard noir.
Marc
DEUXIEME DU TEMPS
Livrant son cerveau à des livres revendiqués, signés par d’autres.
Marc
GOUROUTOUTOUT
Gouroutoutout se croit l’élite.
Il se délite et s’habilite de sa médiocrité.
Marc
FAITES
On a eu une défaite chaotique. Une des fêtes de différents K.O. C’est toujours bon le chaos dans ces cas là. C’est jamais une vraie défaite.
MAUVAIS ETAT
ET DES MOIS
AIDEZ MOI
TRACES
Les formes, les sons, les couleurs à l’estompe reflètent les facettes du miroir mental.
Il y a une trace de lumière sur les murs.
Marc
REPONSE ?
Quand tu apprends le fin mot de l’histoire qui n’en est pas la fin…
Marc
BETISE DE MA PART
On ne peut pas forcer les porcs à manger de la confiture, ils ont déjà tant à faire de se bouffer entre eux.
Marc